Sport de combat, est-ce utile pour se protéger ?
Sport ou méthode ?
Il faut avoir conscience qu’un sport de combat se pratique en Dojo (salle d’arts martiaux) et suit des règles éthiques et sportives. A contrario, dans la « vraie vie » un agresseur agit en dehors de toute convention, ne connait aucune règle, et peut être sous l’emprise de drogues qui décuplent son agressivité et sa résistance.
En ce sens, une personne qui pratique un sport de combat formaté au sein d’un « milieu protégé » n’est pas nécessairement armée pour faire face à une agression du monde réel. Par opposition, la self défense n’est pas un sport mais une méthode pour savoir réagir en situation de crise.
Ne pas bannir !
Il ne faut pas négliger que la pratique d’un sport de combat permet d’entretenir son corps, ses réflexes, son équilibre et sa vivacité qui sont clairement mis à l’épreuve lors d’une agression. De plus, il enseigne d’abord et avant tout à garder la tête froide et à rester calme en cas de situation de crise. Il n’est jamais question de riposte automatique ! Enfin, avoir accès à un bagage de ripostes renforcera votre refus de l’agression et votre détermination. Il ne vous sera donc pas inutile de pratiquer un sport de combat mais il est impératif de garder à l’esprit que la technique est très loin de tout faire !
Attention à l’excès de confiance
Les sports de combat et notamment le judo ou le karaté peuvent donner à certains un excès de confiance en soi qui peut se traduire par un sentiment injustifié d’invulnérabilité. Cet état d’esprit peut conduire à une prise de risques inconsidérés ou à des comportements inadaptés à la situation susceptibles d’exposer l’individu à un plus grand danger. Rappelez-vous qu’un sport de combat est d’abord basé sur la maîtrise de soi, de ses nerfs et de sa puissance !
Gare à la défense disproportionnée
Si vous pratiquez un sport de combat et que vous en avez une certaine maîtrise, soyez vigilant ! Votre défense ne doit pas être excessive par rapport à l’attaque que vous avez subie. La loi est intransigeante et ne vous reconnaitra aucune circonstance atténuante si un tel fait était avéré.