Délinquance, criminalité : ça monte ou ça baisse ?

Est-ce un service public ? La transparence est-elle une obligation républicaine ?
Si c’est le cas, alors les données la sécurité donnent le vertige. Autant de chiffres, autant d’explications, autant de comparaisons erronées, de problèmes de rapprochement pour répondre à la question légitime de nos lecteur : plus ou moins de sécurité, plus ou moins de vols ?
Voici les dernières données de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Graphique AAB.PN. : Les faits constatés d’atteintes aux biens par la police nationale sur 12 mois glissants de février 2007 à février 2013.
Graphique AAB.GN. Les faits constatés d’atteintes aux biens par la gendarmerie nationale sur 12 mois glissants de février 2007 à février 2013
Il faut porter plainte !
Une chose est certaine, si pour un vol ou une dégradation de voiture, les français portent plainte à 90%, ce chiffre est « inférieure à 10 % pour les violences sexuelles hors ménage ou les violences physiques ou sexuelles au sein du ménage.
En matière de tentatives de vol, d’actes de vandalisme, de violences ou de menaces hors vol, les taux de plainte estimés n’atteignent pas 40 %. Pour ces atteintes, cela signifie que le nombre de faits commis inconnus des services de police ou des unités de gendarmerie est supérieur, voire très supérieur aux nombres de faits constatés. »
En conclusion, ce rappel salvateur mais désespérant de l’ONDRP : « Intrinsèquement, une hausse ou une baisse des faits constatés ne peut pas être interprétée.
La disponibilité rapide des chiffres sur la délinquance enregistrée ne doit pas susciter de confusions sur sa nature : il s’agit de la partie de la délinquance commise qui est portée à la connaissance de la police ou de la gendarmerie à la suite d’une plainte de victime ou aux termes d’actions d’initiative des services. »