Sécurité des tunnels routiers : les spécificités de la France
C’est à la suite du drame routier du tunnel du Mont-Blanc que la législation française sur la sécurité des tunnels routiers a évolué. L’accident qui a fait 39 morts a souligné le besoin impératif de mesures de sécurité plus importantes notamment pour permettre aux occupants des véhicules de s’échapper en cas d’incendie.
La France compte plus de 39 tunnels de plus d’un kilomètre de long. A la suite de cet accident, dès 2000, la France publie la CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE N° 2000- 63 DU 25 AOUT 2000 relative à la sécurité dans les tunnels du réseau routier national.
Celle-ci, qui s’applique à tous les tunnels de plus de 300 mètres, précise des mesures de sécurité forte et notamment les aménagements pour l’évacuation et la protection des usagers :
- Dans les tunnels urbains ces aménagements seront prévus systématiquement et leurs accès disposés tous les 200 m environ ; une interdistance plus faible sera retenue dans les tubes fréquemment congestionnés qui comportent plus de trois voies. Dans les tunnels non urbains, ces aménagements seront prévus à partir d’une longueur de 500 m et l’interdistance sera de 400 m environ.
- Pour les tunnels à faible trafic, il est recommandé de respecter les mêmes prescriptions ; des adaptations pourront toutefois être envisagées en fonction des difficultés de réalisation.
Le choix du type d’aménagement est fait par préférence décroissante selon l’ordre de principe suivant :
- communications directes avec l’extérieur chaque fois qu’elles sont réalisables dans des conditions raisonnables,
- communications entre tubes, lorsqu’il y a deux tubes et que ces communications peuvent être réalisées par l’intermédiaire d’un sas,
- galerie de sécurité parallèle si elle est justifiée par ailleurs,
- abris avec cheminement d’accès protégé de l’incendie si aucune des solutions précédentes n’est retenue.
La circulaire de préciser que « les portes situées entre ces aménagements et le tunnel doivent rester fermées lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Elles doivent pouvoir être ouvertes par tout usager qui aurait besoin de pénétrer dans les aménagements ».